Le nouveau profil des acheteurs de chevaux en 2025

Camille MARTEL
23 oct.
3 min de lecture

Exigences, comportements et stratégies : dans cet article, nous vous disons tout.

Depuis quelques années, le marché du cheval de sport a changé de visage. Je le constate chaque semaine, lors de mes échanges avec des acheteurs, des propriétaires ou des cavaliers qui cherchent “le bon cheval”.

👉 Avant, une annonce bien placée suffisait parfois à déclencher plusieurs appels en quelques jours. Aujourd’hui, les contacts sont plus rares, les délais plus longs… mais les ventes se font toujours, à condition de comprendre qui est l’acheteur de 2025 et comment il fonctionne.

🔍 L’acheteur d’hier vs l’acheteur d’aujourd’hui

Il y a encore quelques années, un bel écrit, une photo correcte et un prix “dans la moyenne” pouvaient suffire. Un amateur se déplaçait plus facilement, parfois sur un coup de cœur.

En 2025, ce profil a disparu.Les acheteurs sont devenus plus avertis, plus exigeants, plus sélectifs.

Ils prennent le temps de :

Comparer plusieurs chevaux avant même d’appeler.
Poser une série de questions très précises : radios ? suivi ostéo ? sorties en concours ?
Vérifier la cohérence entre l’âge, le travail et le prix.

Un acheteur me disait récemment : “Je préfère voir moins de chevaux, mais être sûre qu’ils correspondent exactement à mes critères.”C’est révélateur d’un état d’esprit nouveau : on ne se déplace plus “pour voir”, on se déplace pour acheter.

💸 Des budgets plus serrés, mais pas absents

Le contexte économique n’a pas épargné le marché du cheval.

Les cavaliers loisirs ou amateurs recherchent des chevaux fiables, bien mis, polyvalents, mais avec un budget limité.
Les amateurs confirmés veulent progresser rapidement, mais surveillent chaque dépense et attendent un cheval déjà prêt au travail.
Le haut de gamme — chevaux avec origines prestigieuses, déjà prêts sur Saint-Georges ou plus — se vend toujours, mais sur des délais plus longs et après plus de comparaisons.

👉 L’argent circule encore, mais il est investi avec prudence.

✅ Ce qui déclenche encore une vente

Dans ce contexte, certains chevaux se vendent en quelques jours.

Pourquoi ? Parce qu’ils cochent toutes les cases que les acheteurs attendent :

Un mental fiable : calme, proche de l’homme, facile en extérieur, simple à gérer.
Une cohérence travail/prix : un 5 ans qui sort en concours Amateur 2 sera jugé différemment d’un 8 ans qui n’a encore rien fait.
Une préparation complète : dentiste, ostéo, maréchal, vaccins à jour, radios récentes disponibles.
Des supports de qualité : photos nettes, vidéos actuelles et représentatives, annonce claire et structurée.
Des preuves concrètes : résultats en concours, carnet de travail régulier, encadrement pro.

Un acheteur veut aujourd’hui être rassuré, convaincu et guidé. Il n’achète plus “du potentiel flou” : il achète un cheval prêt, ou en voie claire de l’être.

❌ Là où ça bloque

À l’inverse, je rencontre régulièrement des propriétaires qui me disent :“J’ai mis mon cheval en ligne il y a 3 mois, et je n’ai eu aucun contact sérieux.”

En regardant de plus près, les mêmes freins reviennent :

Prix trop ambitieux par rapport au marché.
Vidéos mal cadrées, trop anciennes ou pas représentatives.
Texte d’annonce sans structure, avec peu d’informations.
Manque de réactivité dans les échanges avec les acheteurs.
Cheval qui manque de sorties ou de suivi régulier → perçu comme un “risque”.

👉 Ce n’est pas que le cheval ne vaut rien. C’est que l’expérience d’achat proposée ne rassure pas.

➡️ Comment s’adapter ?

En 2025, vendre un cheval demande plus que de publier une annonce. C’est un travail stratégique :

Fixer un prix réaliste, adapté au marché actuel.
Constituer un dossier complet, avec radios, soins et suivi.
Soigner la présentation : photos, vidéos, texte professionnel.
Diffuser intelligemment, sur les bons canaux, pas partout au hasard.
Être réactif et transparent, pour inspirer confiance à l’acheteur.

En résumé...

Les acheteurs d’aujourd’hui ne sont pas moins nombreux : ils sont simplement plus sélectifs et mieux informés. Ce qu’ils recherchent avant tout ? De la transparence, de la cohérence et du professionnalisme.

👉 Les vendeurs qui s’adaptent vendent encore, souvent plus vite que les autres.Ceux qui restent figés sur leur prix, leur communication ou leur posture attendent… parfois longtemps.

Et c’est précisément là que j’interviens : accompagner les propriétaires pour transformer un cheval “invisible” en un cheval visible, attractif et vendu.

📩 Vous avez un cheval à vendre ? Parlons-en.