Crise économique : impacts concrets sur le marché du cheval
- Camille MARTEL
- 21 août
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 10 oct.
Quel impact sur le marché du cheval de sport et les prix de vente en 2025 ?
Depuis 2023, le contexte économique mondial n’a cessé d’évoluer, avec des conséquences tangibles sur de nombreux secteurs, y compris celui du cheval de sport. Inflation persistante, baisse du pouvoir d’achat, hausse des coûts de production, incertitudes sur l’avenir : autant de facteurs qui influencent directement le comportement des acheteurs et vendeurs de chevaux.
Alors, en 2025, le marché du cheval de sport est-il en crise ? Les chevaux se vendent-ils encore ? À quels prix ? Et surtout, dans quelles conditions ?
Voici une analyse basée sur mon observation quotidienne du terrain, les retours d’expérience de mes clients et les tendances que je constate dans le monde du commerce équin.
🔍 Un marché qui se fragilise… mais ne s’effondre pas
Contrairement à certaines idées reçues, le marché ne s’est pas arrêté. Il a changé, il s’est restructuré. On observe une mutation des comportements d’achat, avec des conséquences concrètes :
🎯 Les acheteurs sont plus exigeants : ils prennent le temps, comparent, posent plus de questions, et cherchent à sécuriser leur investissement.
💶 Les budgets sont souvent réduits, en particulier chez les amateurs ou les cavaliers loisirs souhaitant un cheval bien mis et polyvalent.
🏅 Les chevaux très haut de gamme (origines prestigieuses, niveau Saint-Georges ou plus) trouvent toujours preneurs, mais sur des délais plus longs.
⚖️ Les chevaux de milieu de gamme (entre 10 000 € et 25 000 €), parfois jeunes ou en cours de formation, sont les plus sensibles au contexte : ils se vendent encore, mais moins rapidement et moins facilement, surtout s’ils manquent de valorisation ou de clarté dans leur positionnement.
👉 En résumé : le marché ne s’effondre pas, mais il exige désormais plus de rigueur, de stratégie et d’adaptation.
🧠 Ce que recherchent vraiment les acheteurs en 2025
Malgré les tensions économiques, certains profils de chevaux restent très recherchés. Ceux qui cochent ces cases partent encore vite et bien :
✅ Un mental fiable : calme, proche de l’homme, bien manipulé, sort en extérieur, facile à vivre.
✅ Un niveau cohérent : l’âge, le travail effectué et le prix doivent raconter une histoire logique.
✅ Une préparation complète : dentiste, ostéo, maréchal, vaccins à jour, radios récentes si possible.
✅ Des supports de qualité : photos nettes, vidéos actuelles et représentatives, texte structuré.
✅ Des preuves de sérieux : résultats en concours, carnet de travail régulier, encadrement pro.
💡 Les acheteurs d’aujourd’hui veulent avant tout de la transparence, de la qualité, et de la cohérence. Ils n’achètent plus "du potentiel flou", ils achètent un cheval prêt, ou en voie concrète de l’être.
⚠️ Pourquoi certains chevaux ne se vendent plus (ou mettent 6 mois)
Vous avez un bon cheval, mais il ne se vend pas ? Vous n'êtes pas seul. De nombreux chevaux restent sans contact sérieux pendant des semaines ou des mois. Et très souvent, cela tient à des erreurs évitables :
❌ Un prix déconnecté du marché ou du niveau réel du cheval.
❌ Des vidéos peu vendeuses, mal cadrées, trop longues ou trop anciennes.
❌ Une annonce peu professionnelle, avec un texte flou, pas de structure, ou sans stratégie de diffusion.
❌ Un manque de réactivité dans les échanges : un acheteur ne reviendra pas s’il n’a pas de réponse claire et rapide.
❌ Un manque de valorisation réelle : le cheval a du potentiel, mais n’est ni sorti, ni travaillé régulièrement, donc il devient un “risque” pour l’acheteur.
👉 Aujourd’hui, il ne suffit plus de "mettre une annonce" pour vendre. Il faut créer une expérience d’achat professionnelle et rassurante.
💡 Comment mieux vendre en période de crise ?
Voici les conseils que je donne le plus souvent à mes clients en dépôt-vente ou en accompagnement :
🎯 1. Fixez un prix juste
Le bon prix n’est pas celui qu’on espère, c’est celui qui déclenche des contacts sérieux. Il vaut mieux ajuster son tarif tôt que baisser dans 3 mois après 10 essais sans suite.
📸 2. Soignez la présentation
Investissez dans de belles photos, des vidéos de qualité et une annonce claire, bien rédigée, avec les vraies informations que recherche l’acheteur.
🏋️ 3. Valorisez votre cheval
Continuez à le travailler, à le sortir, à le montrer. S’il est dans un bon programme, dites-le. Et si vous n’avez pas le temps, faites appel à un pro.
📣 4. Diffusez au bon endroit
Ciblez votre communication : sites spécialisés, réseaux sociaux, carnet d’adresses pro. Inutile de publier partout : publiez intelligemment.
🤝 5. Soyez pro dans vos échanges
Répondez vite, soyez clair sur les essais, les documents disponibles, les infos vétérinaires… L’acheteur doit sentir qu’il est entre de bonnes mains.
En résumé...
Vendre un cheval en 2025, ce n’est ni impossible, ni simple. C’est une démarche stratégique, où il faut allier réalisme, rigueur, et qualité de présentation. Ceux qui s’adaptent vendent encore, souvent mieux que les autres. Ceux qui restent figés sur leur prix, leur com’ ou leur posture attendent… parfois longtemps.
👉 Que vous soyez vendeur ou acheteur, le marché actuel impose un nouveau mot d’ordre : créer de la valeur, pas juste une annonce.
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