Les critères que recherchent les acheteurs en 2025 pour un cheval de dressage

Camille MARTEL
23 mai
4 min de lecture

Dernière mise à jour : 9 oct.

Les critères que recherchent les acheteurs en 2025 pour un cheval de dressage

Le marché du dressage est en constante évolution. En 2025, les acheteurs sont mieux informés, plus exigeants et généralement accompagnés d’un coach ou d’un professionnel du commerce.

Le simple “potentiel” ne suffit plus à séduire : il faut aujourd’hui un cheval bien préparé, bien présenté, et en adéquation avec un cahier des charges précis. Comprendre les attentes actuelles permet non seulement d’optimiser ses ventes, mais aussi de mieux valoriser son cheval et son travail en amont.

1. Les critères objectifs : ce qu’on voit en premier

Ce sont les éléments qui sautent aux yeux dès la lecture d’une annonce ou au visionnage d’une première vidéo.

Âge : Le cheval idéal se situe souvent entre 5 et 10 ans. À 5 ou 6 ans, il peut déjà être présenté sur quelques reprises jeunes chevaux, tout en laissant entrevoir une belle marge de progression. Au-delà de 10 ans, il doit justifier d’une vraie expérience ou d’un profil “professeur” rassurant.
Origines : Les lignées prestigieuses rassurent encore, surtout pour les projets d’investissement à long terme. Mais ce qui compte davantage aujourd’hui, c’est la fonctionnalité du cheval. Un bon mental et de vraies qualités sous la selle passent parfois devant un papier 5 étoiles.
Locomotion : Les allures doivent être justes, régulières et faciles à exploiter. Une amplitude exagérée ou “spectaculaire” ne suffit plus : les acheteurs veulent un cheval capable de se rassembler, de se cadencer, et de tenir la distance dans une reprise.
Expérience : Même sans gros palmarès, un cheval ayant participé à quelques concours ou stages avec constance inspire confiance. Les jeunes chevaux doivent montrer une belle progression, tandis que les chevaux plus âgés doivent avoir un minimum de résultats.
Modèle : On privilégie aujourd’hui les chevaux bien proportionnés, avec un dos fonctionnel et un garrot sorti. Un cheval trop massif ou trop typé peut rebuter si son modèle n’est pas compatible avec le dressage moderne.

2. Les critères subjectifs : feeling et potentiel perçu

Une fois les cases techniques cochées, c’est l’impression globale qui compte. Et là, le mental du cheval fait toute la différence.

Tempérament : Les acheteurs recherchent des chevaux bien dans leur tête, avec de la générosité, de la curiosité et une bonne capacité d’apprentissage. Un cheval trop froid ou au contraire trop nerveux sera souvent écarté.
Facilité sous la selle : Un cheval qui se montre coopératif, capable de rester concentré et stable même dans un environnement inconnu (nouvelle carrière, nouveau cavalier) marque des points. Ce critère devient central pour les cavaliers amateurs souhaitant progresser en confiance.
Évolution possible : L’acheteur ne se projette pas seulement sur aujourd’hui, mais sur ce que le cheval pourra offrir demain. Les chevaux qui montrent une capacité naturelle à se rassembler ou à se cadencer, même s’ils ne maîtrisent pas encore les mouvements techniques, sont très recherchés.
Compatibilité avec le cavalier : Certains acheteurs recherchent un profil bien spécifique, adapté à leur niveau et à leur gabarit. La qualité de l’essai, les retours du coach, et même la connexion émotionnelle comptent souvent autant que la fiche technique.

3. L’impact de la présentation digitale

La première impression passe aujourd’hui à 90 % par l’écran. Et une mauvaise présentation peut ruiner une bonne vente.

Vidéos courtes, bien cadrées : Il est crucial de montrer le cheval sur du plat dur pour le modèle, en carrière pour le travail monté, et parfois en liberté pour son expression naturelle. Une vidéo filmée dans de bonnes conditions, avec un cavalier adapté et une musique sobre, est mille fois plus efficace qu’un long montage amateur.
Photos pro ou valorisantes : L’idéal reste des photos nettes, sous tous les angles (profil, face, dos), en mouvement, et dans un environnement propre. Les images doivent refléter le sérieux de l’écurie et du vendeur.
Annonce claire et honnête : Trop de vendeurs bâclent la rédaction. Il faut indiquer : l’âge réel, la taille exacte, les origines, le niveau de travail, le type de cavalier recherché, et un prix indicatif ou une fourchette. La clarté attire les acheteurs sérieux.
Réseaux sociaux : Les acheteurs consultent désormais Instagram ou Facebook pour voir les dernières vidéos, les conditions de vie du cheval, et suivre son évolution. Une présence soignée sur les réseaux peut faire toute la différence.

je propose un service de création et de diffusion d’annonces clé en main, incluant vidéos, rédaction optimisée et publication multi-supports. Contactez-moi pour en savoir plus.

4. Conseils pour les vendeurs : se démarquer sans tricher

Voici comment faire ressortir votre cheval sans manipuler l’acheteur :

Misez sur la transparence : Mieux vaut dire qu’un cheval a besoin d’un cavalier encadré que de le présenter comme “facile pour tous”. Cela évite les mauvaises surprises et renforce votre crédibilité.
Valorisez le travail accompli : Un cheval qui a progressé grâce à un programme sérieux, avec un suivi vétérinaire, un planning de sorties, et un entraînement cohérent, inspire confiance.
Préparez le cheval pour la vente : Cela signifie un cheval propre, tondu ou pansé avec soin, en bonne condition physique et mentale. Ne sous-estimez pas l’importance du détail.
Soignez la communication : Répondez rapidement aux demandes, proposez un dossier complet, facilitez les essais. Un bon relationnel fait vendre autant que le cheval lui-même.

Bonus : Les 3 erreurs à éviter

Vendre trop vite : Un cheval pas prêt, même s’il est prometteur, donnera une mauvaise impression lors des essais. Attendez qu’il soit stable dans son travail.
Présenter une vidéo floue ou non représentative : Rien de pire qu’une vidéo qui ne montre pas le galop ou coupée toutes les 5 secondes.
Ignorer le mental : Un cheval “génial mais compliqué” sera très dur à vendre, même avec du talent. Le mental est devenu LE critère prioritaire.